LA DEPRESSION

La dépression affecte indifféremment des personnes de tous les âges et de tous les milieux.

Elle touche un homme sur dix et une femme sur cinq.

Il y a des difficultés passagères, des contrariétés, des épreuves à surmonter, des passages à vide… Ces épisodes font partie de la vie et possèdent une durée limitée, mais parfois le malaise est beaucoup plus profond.

La dépression est une véritable maladie définie par des symptômes qui s’installent de façon permanente.

Aujourd’hui, plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent de ce trouble grave de l’humeur.

La dépression n’a rien à voir avec une déprime ou un « coup de blues ».

La dépression n’affecte pas uniquement la santé mentale. Les symptômes physiques sont également importants. On observe une grande fatigue, des troubles du sommeil, une perte du plaisir, des troubles de l’alimentation, une dévalorisation, un ralentissement intellectuel, des idées noires, des modifications au niveau cérébral, des troubles du sommeil ou encore des problèmes sexuels.

Il existe trois principaux types de dépression:

  • Les épisodes dépressifs caractérisés par une dépression sous forme épisodique.
  • La dépression chronique quand la dépression s’installe et dure.
  • Les troubles bipolaires se définissent par une alternance entre dépression et exaltation.

Les causes de la dépression sont multiples.
Il y a trois types de facteurs :

  • biologiques
  • psychologiques
  • environnementaux.

La dépression n’a pas seulement un impact physique et psychologique. Elle a un retentissement social important sous forme de désengagement professionnel, de problèmes de couple, d’isolement, de tensions familiales… Une dépression peut conduire à une désinsertion sociale.
L’évolution des mentalités tend vers la reconnaissance du rôle pathogène d’agressions en tout genre. La rôle de la pression sociale est important.

La dépression peut évoluer de manières très différentes.
Son évolution naturelle est en moyenne de 6 à 8 mois et peut se réduire à 1 ou 2 mois, suivant les actions thérapeutiques engagées.
La dépression récidive dans 50 % des cas dans les deux ans suivant un premier épisode. 20 % des cas deviennent chroniques et dans 15 % à 20 % des cas, seule une rémission partielle est obtenue.

L’évolution naturelle de la maladie dépressive tend à la répétition des épisodes.

Il y a des signes qui ne trompent pas :

-L’anxiété est à considérer comme un indice de gravité de la dépression.

  • La pression au travail, l’inactivité et le chômage sont des facteurs de risque dépressif.

Les phrases de la personne déprimée : « Je m’en fous/J’en ai rien à faire/J’ai envie de rien/Je suis nul/J’y arrive pas/C’est de ma faute/Je suis méchant/J’ai honte/Personne ne m’aime/Je n’y arrive pas/c’est trop dur/Je comprends rien/Je sais pas…

On constate souvent une perte de l’estime de soi, une dévalorisation, un sentiment de culpabilité ou de honte, une perte d’amour, un sentiment de désespoir, des idées de mort et de suicide, un trouble de l’attention, de la concentration et de la mémorisation…

Le DSM-IV : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, liste les symptômes de la dépression. Parmi ces neuf symptômes cités, au moins cinq doivent exister depuis 2 semaines.
L’un des 2 premiers doit obligatoirement être présent :

  • Une humeur dépressive continuelle
  • Perte d’intérêt ou de plaisir pour toute activité
  • Des troubles de l’appétit ou changement de poids de 5 %
  • Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie)
  • Une agitation ou un ralentissement net
  • Une fatigue excessive
  • Une sensation de culpabilité inappropriée
  • Des difficultés de concentration
  • Des « idées noires », des pensées de mort, de suicide
  • Un repli sur soi

La dépression et sommeil :
La dépression et le sommeil semblent intimement liés. Les problèmes d’insomnie et de réveil nocturne sont souvent des symptômes d’un épisode dépressif. Dès qu’un problème psychique survient, les nuits sont perturbées. Le syndrome dépressif provoque généralement un éveil précoce : la personne se réveille très tôt, parfois dès les premières heures du matin !

La fatigue est un autre symptôme bien connu de la dépression. Elle est non seulement physique (manque d’énergie, somnolence…) mais aussi psychologique : absence d’entrain, baisse de la motivation…

Les antidépresseurs ne sont pas le seul traitement contre la dépression. L’option médicamenteuse est connue, mais la prise en charge doit être globale et s’accompagne d’une psychothérapie.

Ainsi, la prise en charge de la dépression peut être médicamenteuse ou psychologique. Ces deux aspects ne sont aucunement antagonistes et doivent même être abordés en fonction du syndrome dépressif et de sa gravité. Si les antidépresseurs sont des alliés précieux contre la dépression, les psychothérapies restent la prise en charge de référence. Ce travail sur soi est essentiel pour un changement en profondeur et éviter les rechutes. Ce travail sur soit peut avoir d’autres bénéfices en matière de développement personnel et finalement permette de sortir grandi de cette épreuve. Les antidépresseurs seuls ne suffisent pas pour vaincre la dépression. Comme tous les médicaments, ils possèdent des effets secondaires et peuvent présenter des risques pour la santé. Des abus aux dangers en passant par les problèmes de dépendance…

D’autres approches sont possibles : photothérapie, stimulation magnétique, relaxation, méditation et médecines douces…

Prévenir les récidives
Après une dépression, les risques de rechute sont importants. La moitié des personnes dépressives connaîtront une récidive. Et certains s’inscriront dans un cycle infernal, avec des épisodes dépressifs réguliers.
Si l’on peut guérir de la dépression, le risque de rechute reste important.

Pour la dépression comme pour toutes les maladies, mieux vaut prévenir que guérir ! Il existe des méthodes naturelles pour se protéger des troubles dépressifs:

  • bien manger/Oméga 3, sucre ou même chocolat…
  • faire du sport
  • la phytothérapie/les plantes sont utilisées pour soigner/le millepertuis
  • un mode de vie actif/de bonnes habitudes de vie
  • une pratique régulière de relaxation/de yoga/de méditation…

Avec plus de 12 000 décès par an, le suicide est plus meurtrier que les accidents de la route. A travers le monde, une personne tente de se suicider toutes les 3 secondes.

Prévenir le suicide est une priorité. De nombreux signes peuvent alerter les proches ou les professionnels et permettre une prise en charge adaptée. La personne dépressive a généralement l’impression qu’elle ne pourra pas en sortir.