La formation du thérapeute se doit d’englober à la fois la théorie, la pratique et le travail sur soi car le thérapeute doit avoir expérimenté par lui-même le processus qu’il propose à son patient.
Le thérapeute a certainement vécu, comme beaucoup d’entre nous, des phases difficiles de depressions, de malaises ou de détresses (ne dit-on pas que les cordonniers sont les plus mal chaussés ?). Il doit avoir expérimenté l’acceptation, le changement, le contrôle et la guérison…
C’est cette expérimentation, même si chaque personne est différente, qui lui permet de croire au changement et de vivre directement « le processus thérapeutique ».
Si cela n’était pas le cas, il ne pourrait être crédible et proposerait alors des solutions « apprises » dans les livres et non « vécues » de l’intérieur.
Si le « soignant » n’est pas capable de se transformer et d’évoluer, il n’a donc pas « ouvert » et frayer le chemin et le « soigné » ne peut aller nul part !
Nous avons une partie intuitive qui arrive parfois/souvent à « capter » la crédibilité et le chemin parcouru par notre thérapeute. Devant la difficulté des épreuves, de la souffrance et des efforts que demandent le changement, nous sommes « rassurés » devant un thérapeute crédible et nous nous engageons alors plus facilement dans une thérapie intense !
C’est une notion extrêmement importante que l’on a tendance à oublier puisque les formations de thérapeutes se veulent de plus en plus universitaires. Elles mettent l’accent sur les connaissances mentales, livresques et ne privilégient plus/plus autant l’expérimentation personnelle et la qualité « vivantielle » de la personne.
Pourtant:
-le but du thérapeute est bien de guider, d’aider le patient en l’amenant à observer, à faire des liens, à se détacher, à revivre autrement, à dépasser, à prendre conscience…
-l’art-thérapeute cherche à faire redécouvrir à la personne une spontanéité, une créativité, une intuition et une gaieté, souvent étouffées par le mal de vivre.
Une fois ces affirmations énoncées, une seule question devrait venir aux lèvres de chacun : comment peut-il faire cela ?
Oui, comment peut-il y arriver :
-s’il n’a pas « déblayé devant sa porte », c’est-à-dire : s’il n’a pas travaillé sur lui afin de repérer ses propres problèmes, tensions, complexes ou conflits…
-s’il n’a pas développé à leur égard une qualité d’écoute interne lui permettant de repérer et de gérer ses propres mouvements psychiques, émotionnels internes.
Il convient à tout thérapeute de pouvoir poser une indication psychothérapeutique, pour une personne précise, à un moment donné de son histoire de vie, pour une difficulté ou une souffrance psychique particulière.
Les méthodes et techniques thérapeutiques sont multiples. Il convient donc au thérapeute de se former afin de proposer au patient le soutien le mieux adapté à sa situation.!
La thérapie doit respecter plusieurs principes de base :
-Elle est basée sur une formulation des troubles du patient.
- Elle requière une alliance thérapeutique.
- Elle est centrée sur les problèmes et sur des objectifs thérapeutiques prédéterminés et proposés au patient.
- Elle apprend au patient à se prendre en main, à identifier, évaluer et répondre différemment à ses pensées et comportements dysfonctionnels…
- Elle l’incite à être son propre thérapeute.
- Elle utilise une variété de méthodes pour changer les pensées, les émotions et les comportements…
Voilà pourquoi nous ne pouvons qu’engager les personnes à vérifier la rigueur de la formation qualifiante de leur thérapeute…