LES TECHNIQUES DE RELAXATION ET DE SOPHROLOGIE S’INSPIRENT :
Du Yoga, du zen, des états d’extase, de la méditation. Yoga signifie entraînement et sa racine sanscrite yug signifie atteler et unir. Dans cette technique d’Orient, et cela après un entraînement important au niveau du souffle, de la concentration et des postures, il est possible d’accéder à un état où l’esprit est totalement absorbé dans l’objet de la méditation. C’est le “ Samadhi ” : un état de pure conscience détaché des pensées automatiques. Pour atteindre cette réalisation de soi, le yoga nous parle d’une montée d’énergie ! Si les Grecs identifièrent cette énergie sous le nom de « Pneuma », Reich, un psychanalyste dissident de Freud, nous parle de l’orgone : une énergie vitale parcourant le corps
De la grèce antique. Dans les temples d’Esculape de la Grèce antique, les malades, venant souvent de très loin, passaient une nuit dans des chambres d’incubation où ils s’étendaient. A la tête de la couche se trouvaient des cloisons ajourées et les prêtres, de l’autre coté de celles-ci, murmurait aux personnes, étendus dans un état proche du sommeil, des paroles suggestives de guérison. Ainsi, le terme de terpnos logos, qui désigne en sophrologie la façon de parler au patient, remonte à cette époque où la suggestion verbale et l’incantation provoquaient la “guérison des blessures”. Socrate, déjà à cette époque, préconise de mettre son interlocuteur “ en face de lui-même ”, selon le précepte inscrit sur un côté du temple d’Apollon à Delphes : “ Connais-toi toi-même ”
Pour accéder à cette conscience, à une autonomie personnelle et à la connaissance de ce qu’il y a d’essentiellement vrai en nous, Socrate appelle “la maïeutique” l’art d’accoucher les esprits de ce qu’ils portent, de même que sa propre mère faisait accoucher les femmes. Ce retour dans les profondeurs de l’homme nous fait penser à l’esprit de la psychothérapie où il est indispensable de travailler sur soi, avant de pouvoir aider les autres. La sophrologie invite également à une rencontre du corps et de l’esprit dans la profondeur de l’instant vécu. Cette rencontre produit alors une transformation des structures de l’être et de la conscience.
Dans le nékromantéion, un sanctuaire où l’on évoquait “ l’oracle des Morts ”, les malades venus consulter les dieux devaient effectuer en trois jours un parcours d’une trentaine de mètres seulement, dans l’obscurité. Cette marche symbolisait les pérégrinations et la purification de l’âme. Effectuée très lentement dans la pénombre, elle rappelle la marche de la relaxation dynamique de la sophrologie, au cours desquels s’installe une situation psychique comparable à une auto-hypnose.
LA TRANSE HYPNOTIQUE
Depuis l’aube des temps, l’homme emploie tous les moyens facilitant son adaptation au milieu naturel, permettant l’amélioration de son état de santé ou de la diminution de ses souffrances physiques et morales.
En Afrique, chez les Inuits du Grand Nord Canadien, les Jivaros d’Amazonie et les aborigènes d’Australie, ont peut observer des similitudes dans leurs différentes techniques d’induction et de transe à action thérapeutique. Ce véritable état hypnotique, observable sur les sorciers et sur certains participants aux cérémonies, est déclenché par des chants, des incantations, des danses, l’emploi de parfums, de stimulations kinesthésiques variées allant de la caresse à la douleur.
L’HYPNOSE
Toutes les techniques de relaxation sont nées de l’hypnose. A travers quelques exemples, nous verrons comment la notion d’injonctions pendant un sommeil hypnotique a pu évoluer en suggestions à l’état de veille. Aujourd’hui, l’hypnose n’est plus considérée comme un pouvoir. D’un état de soumission et d’emprise à l’hypnotiseur, le sujet, avec la nouvelle hypnose, l’hypnose ericksonienne, la relaxation et la sophrologie, est amené à retrouver sa propre puissance. On parle alors d’auto-hypnose et d’un processus d’entraînement existentiel débouchant sur une nouvelle quotidienneté et une conscience différente.
Définir l’état hypnotique n’est pas une chose simple. Cette technique, connue, comme nous venons de le voir, depuis l’antiquité, est toujours entourée d’un halo de mystère auprès du grand public. Elle suscite crainte, méfiance, et paradoxalement une évidente attraction. De plus, il existe, de nos jours, plusieurs types d’hypnose : l’hypnose traditionnelle, la nouvelle hypnose, l’hypnose éricksonienne et l’hypnose humaniste.
Hypnose vient du mot grec “hupnos” qui signifie sommeil et ceci est à l’origine de diverses fausses interprétations, qui n’auraient peut-être pas vu le jour si l’on avait conservé le terme plus neutre de braidisme.
Pour la majorité des personnes, voici quelle est la représentation actuelle de l’hypnose : “ L’hypnose est un état de sommeil pendant lequel le sujet hypnotisé, faible et vulnérable, perd toute conscience et toute volonté. L’hypnotiseur est une espèce de magicien disposant de pouvoirs exceptionnels qui lui permettent, par son regard, sa voix ou encore par le fluide sortant de ses mains, de prendre le contrôle sur une personne. Ce pouvoir serait dû à un don personnel, connu depuis la naissance ou éventuellement transmis dans des circonstances initiatiques plus ou moins obscures et mystérieuses. Nous allons voir que ces croyances sont très loin de la réalité.
En effet, l’hypnose n’est pas un sommeil et la personne ne perd pas le contact avec la réalité extérieure. Le patient ne perd pas non plus toute volonté et il est impossible de faire à une personne quelque chose qui serait contraire à son éthique. Il n’est ni un être faible, ni un être vulnérable et son degré d’intelligence n’est pas atteint.
Jacques Quélet est, entre autre, à l’origine de cette distinction subtile mais bien importante entre le fait d’être « sous hypnose » et d’être « en hypnose ». Il s’exprime ainsi : « L’hypnothérapeute ne possède pas un don lui conférant un pouvoir et comme toute technique, l’hypnose s’apprend. Toutes ces croyances sont le fait des représentations abusives de séances d’hypnose de théâtre, au cours desquelles l’hypnotiseur tend à faire croire qu’il est dépositaire d’un pouvoir exceptionnel lui permettant de faire faire n’importe quoi à un spectateur ».
MILTON HYLAND ERICKSON
Psychiatre et psychanalyste américain initié d’abord à l’hypnose classique qu’il trouvait trop directe, rigoriste et répétitive, Erickson “réinvente” l’hypnose. En se détournant de l’analyse psychanalytique traditionnelle, il découvre l’écoute du corps et ses problèmes de santé récurrents vont l’amener à diversifier et à inventer de multiples techniques. Pour lui, chaque personne, quelle que soit la situation vécue, peut changer rapidement et vivre sa part de bonheur.
L’hypnose pratiquée consiste alors à aider le patient à entrer dans un état modifié de conscience. Dans cet état, il pourra puiser de la façon la plus adéquate dans ses ressources et utiliser ses moyens personnels nécessaires pour faire face à la situation à régler. Ce sont des principes communs avec la sophrologie qui parle également de processus vivantiel de l’être. La vivance en sophrologie est avant tout la loi de la transformation. Après chaque expérience vivantielle, les choses ne seront jamais plus tout à fait comme avant. Les moyens utilisés peuvent être opposés aux méthodes classiques plus directives et sont souvent qualifiés de « permissifs ». Erickson décrit l’état de l’hypnotisé comme une modification de l’orientation du sujet à la réalité. Les stimuli extérieurs perdent de leur importance au profit d’une « focalisation » interne. La réalité extérieure est progressivement remplacée par la réalité intérieure. Erickson a effectué un véritable renversement épistémologique. Erickson a modifié son approche en centrant son étude sur l’individu.
WILHELM REICH ET L’ANALYSE CARACTERIELLE
Wilhelm Reich (1897-1957) est l’une des figures les plus connues de la dissidence freudienne. Poursuivant ses études de médecine, Reich a tôt fait d’être admis à la Société Psychanalytique de Vienne, en 1920, où il rejoindra un groupe de jeunes analystes. Il fit un début de carrière brillant, marqué par la publication de “L’analyse caractérielle” dont la première partie constitue toujours un classique.
Les travaux de Wilheim Reich ont apporté une nouvelle dimension à la psychanalyse de l’époque. Alors que toutes les recherches se focalisaient sur le psychisme et le cerveau, il fut un des premiers à réclamer et à souligner haut et fort la place importante du corps dans les processus psychologiques et pathologiques.
Pour Reich, on ne peut être à l’écoute du corps sans considérer la cuirasse corporelle et les sept segments principaux qui la constituent. Chaque traumatisme s’enregistre dans le corps et provoque l’établissement d’une cuirasse corporelle. Il existe un processus dynamique qui, à partir d’un stimulus intérieur, fait que les émotions surgissent d’elles-mêmes et se déchargent avec des réactions végétatives. La résolution des anneaux de la cuirasse entraîne alors un sentiment d’unité à travers les sensations corporelles se manifestant par des fourmillements, des picotements, des tremblements ou une sensation de chaleur.
Reich nome sa technique : la végétothérapie caractéro-analyse et critique ouvertement la psychanalyse :
“ Tant que la cuirasse n’est pas entièrement éliminée, le malade est incapable d’associations libres et de toute réminiscence vivante ”. Il donne le nom d’orgone à l’énergie vitale qu’il “découvre” et aboutit à l’idée que tous les maux humains résultent de blocages dans l’écoulement de cette force et que pour certaines raisons liées à l’enfance, la fonction naturelle de l’orgasme est réprimée chez de nombreux sujets, provoquant des phénomènes pathologiques à la fois sur le plan physiologique et psychologique. En conséquence, il concentre ses travaux sur la manière de capter, de développer et d’utiliser l’orgone.
L’orgone concentré est présumée guérir des maladies aussi différentes que le cancer, l’impuissance et l’ensemble des troubles liés au refoulement sexuel. Il semble que Reich ait utilisé avec succès l’appareil sur quelques patients qui étaient malades de cancer et ait enregistré de nombreuses fois des résultats positifs. Reich a eu à fuir la montée du nazisme et s’établira aux Etats-Unis où il fondera en 1942 l’Orgone Institute. Mais avec l’appui des milieux psychiatriques américains et de la “ Food and Drug Administration ” un jugement de 1956, tout à fait inhabituel, ordonne la destruction par le feu de ses écrits. Wilhelm Reich est incarcéré dans la prison de Lewisburg, où il meurt d’une embolie pulmonaire le 3 Novembre 1957.
Cette découverte de l’orgone, rejoint la vision de l’Orient. Si l’hypnose ne parle pas beaucoup d’énergie, la sophrologie, en revanche, utilise la respiration pour faire circuler l’énergie de vie dans tout le corps. On ne parle plus d’orgone mais de conscience de corps unifié, de flots d’énergie parcourant tout le corps et de seconde naissance…
On peut souligner les travaux d’Alexander Lowen, ex-patient et élève de Reich en analyse bioénergétique ainsi que ceux de la famille Boyesen, mére et fils en biodynamique, qui se sont développés après Reich. Ces thérapeute sont ses successeurs directs.
SCHULTZ ET LE TRAINING AUTOGENE
Né en 1884, J.A.Schultz, devenu psychanalyste, fut l’un des premiers, de son siècle, à considérer l’homme dans sa totalité somatique et psychique.
En 1905, Schultz explore les potentialités de l’hypnose et les diverses formes de suggestion.
En réalisant que certains patients, ayant subi de nombreuses séances d’hypnose, étaient capables par eux-mêmes, de se replonger dans un état similaire, Schultz note également qu’au cours de cet état d’auto-hypnose apparaissent des sensations de lourdeur et de chaleur accompagnées d’un effet remarquable de récupération. S’éloignant de l’hypnose, Schultz crée, en 1912, sa méthode : le Training Autogène qui propose une concentration psychique sur les fonctions végétatives et un relâchement musculaire en développant le principe de l’autosuggestion. L’idée, pour Schultz, est de faire éprouver ces sensations corporelles à ses patients de façon à les plonger dans un état voisin de l’hypnose. Apparaît dés lors la notion de relaxation qui signifie : se détendre, dilater les pores, desserrer, relâcher des liens, relâcher le ventre.
Schultz a le mérite d’avoir inventer les bases de la relaxation même si la sophrologie semble aller plus loin, dans sa recherche de la conscience humaine.
L’ANALYSE EXISTENTIELLE DE BINSWANGER ET LA PHENOMENOLOGIE D’HUSSERL
Pour Husserl, il existe, dans l’être humain, une conscience phénoménologique qui va “ travailler ” pour se connaître elle-même. Il introduit la notion de réduction philosophique qui comprend trois étapes : le retour à la chose elle-même, la suspension du jugement et la mise entre parenthèses.
Le retour à la chose elle-même demande, à toute personne pratiquant la sophrologie, de faire preuve d’une intention ferme et résolue de rechercher la purification afin de décoder la substance des choses. C’est le retour à la conscience même qui nous amène à ce qui fait qu’ici et maintenant nous sommes ce que nous sommes, retour à notre essence. En sophrologie, nous donnons une intention à tous nos entraînements, afin que ceux-ci soient porteurs de significations.
La suspension du jugement, n’est pas la négation, mais plutôt le fait de ne pas avoir en poche l’idée à priori qui va satisfaire notre solution. Ceci n’étant pas évident, c’est un effort mental qu’il faut faire pour se libérer, se débarrasser des nombreux présupposés. Mise en avant par les sceptiques grecques, “ l’époché ” est la suspension du jugement en ce qui concerne principalement l’existence du monde extérieur. Il s’agit de regarder le phénomène comme si c’était la première fois avec le regard de l’enfant qui découvre le monde mais avec la conscience de l’adulte.
La mise entre parenthèses permet de focaliser l’objet de la recherche en faisant varier les multiples facettes du phénomène. Faire varier les multiples manières dont peut nous apparaître un phénomène, suppose une conscience nouvelle du rapport sujet-objet, propice à l’ouverture et au changement d’opinion et d’attitude.
CAYCEDO ET LA SOPHROLOGIE
La sophrologie est née en 1960 et son père est le Dr Alphonso Caycedo, neuropsychiatre colombien. En créant cette nouvelle disciple, il a souhaité aborder l’hypnose sous un autre angle, changea la terminologie et étudia ses différentes possibilités.
Le terme : Sophrologie est un mot d’origine grecque.
“ Sôs ” signifie : sérénité, harmonie, équilibre,
“ Phrên ” : cerveau, conscience
“ Logos ” : science, étude.
CAYCEDO définit la sophrologie comme un véritable entraînement existentiel de l’être, permettant une meilleure connaissance de soi.
Il divise la conscience en états et en niveaux. Pour lui, Il y a trois états qualitatifs :
L’état ordinaire et la conscience ordinaire,
L’état pathologique et la conscience pathologique,
L’état sophronique ou conscience “ éveillé ”.
Il y a trois niveaux quantitatifs :
La veille,
Le sommeil,
Le niveau sophro-liminal. C’est le seuil frontière entre la veille et le sommeil que chacun de nous franchit dans l’endormissement et le réveil.
L’être humain possède trois fonctions existentielles :
Rester toute sa vie dans la conscience ordinaire.
Evoluer dans la conscience pathologique, soit en s’y installant transitoirement, soit en y demeurant définitivement.
Progresser dans l’éveil de la conscience, pour y vivre, soit de façon transitoire, soit de façon permanente.
Le but étant une évolution vers la conscience « sophronique » permanente.
La sophrologie s’applique à l’étude de la conscience humaine par :
- Les modifications d’états de conscience.
- Les modifications des niveaux de vigilance.
- Les moyens de produire ces modifications.
LES TECHNIQUES D’ACTIVATION SOPHRONIQUE
Il existe un grand nombre de techniques en sophrologie. Il est possible de les classer rapidement en trois catégories :
- Les techniques travaillant sur le présent. Le patient apprend à synchroniser le processus respiratoire avec des mouvements corporels ou avec la formulation mentale de pensées, images ou sensations. Il peut alors déplacer vers l’extérieur toutes les sensations ou sentiments négatifs, à partir des tensions générées au niveau corporel, ou bien faire le plein de positif et installer dans chaque région du corps le bien-être nécessaire à sa protection Ce sont des techniques qui permettent une meilleure conscience corporelle et facilite le relâchement musculaire et émotionnel. Il peut pratiquer la substitution d’un symptôme par un autre ou d’une sensation par une autre, et cela au niveau d’une zone corporelle. Le cerveau humain ne s’est pas seulement spécialisé dans la somatisation du négatif, qui est la seule chose que nous ayons étudié scientifiquement en médecine occidentale, mais il possède aussi des mécanismes de somatisation positive.
Les techniques conditionnées avec utilisation d’un geste signal consistent à substituer un geste à un symptôme. Elles apportent un contrôle immédiat de certains troubles et permettent de garder son self-control devant certaines situations anxiogènes.
- Les techniques travaillant sur le futur.Nous pouvons également, dans un état de calme et de paix, nous projeter dans le futur et ainsi accepter progressivement un événement futur qui à priori paraissait difficile à supporter. Une étape plus poussée consiste à se placer délibérément dans le temps après l’événement redouté comme s’il avait réussi.
Cette technique est particulièrement adaptée pour la préparation aux examens.
- Les techniques travaillant sur le passé.Nous pouvons également évoquer un souvenir négatif et, tout en utilisation la respiration, le substituer par un souvenir ou une sensation positive.
En règle générale, nous nous intéressons particulièrement, en sophrologie, au passé positif valorisant permettant au patient d’exister au présent dans le monde. Les souvenirs positifs conditionnent notre liberté et notre avenir. Nous partons du principe que notre passé n’a que la valeur que l’on veut bien lui donner au présent. Tout dépend du sens que notre conscience donnera à notre histoire ancrée dans nos structures biologiques.
TROIS GRANDS DOMAINES D’APPLICATION
Au niveau institutionnel on l’utilise parfois pour préparer les patients à des traitements dentaires et à des chirurgies. Mais le champ d’application le plus souvent abordé en médecine est la préparation à l’accouchement. En effet, la sophrologie a gagné ses lettres de noblesse en étant adoptée par de nombreux gynécologues et sages femmes. Pendant la grossesse, cette période si extraordinaire dans la vie d’une femme, la sophrologie aide la mère à développer une relation avec le fœtus à travers des visualisations et à se préparer mentalement et physiquement à l’accouchement naturel. Au moment de l’accouchement, elle peut mieux prendre en charge le processus, gérer la douleur et oxygéner le bébé.
Elle se présente, bien évidement, comme un excellent outil pour gérer le stress de notre vie moderne. Des recherches récentes ont démontré l’interrelation entre le système immunitaire et le cerveau. Ces interrelations permettent d’envisager les rapports existant entre le stress et l’immunité. De nombreuses observations cliniques ont montré qu’un stress psychologique favorise l’apparition de maladies somatiques, notamment des maladies cancéreuses, auto-immunes et infectieuses.
Elle est utilisée également dans le milieu sportif où elle entraîne des sportifs de haut niveau, aussi bien que les sportifs du dimanche, en faisant tomber les obstacles psychiques, les limites que nous nous mettons inconsciemment et qui nous empêchent de réussir alors que la préparation et le physique sont bons. Elle permet aux sportifs de gérer l’effort avec plus d’efficience. Le tonus des muscles qui ne servent pas à l’effort est plus relaxé et l’énergie est, du même coup, réorientée vers les muscles nécessaires au mouvement. Il existe, d’ailleurs, dans le cursus de formation, une spécialisation développée pour la sophrologie sportive.
CONCLUSION
Allant bien au-delà d’une simple technique de relaxation, nous voyons que la sophrologie, pour être comprise et étudiée, demande un investissement personnel et une ouverture d’esprit. De même qu’il ne servirait à rien de commencer une analyse sans être prêt à bien vouloir se dévoiler et à parler de soi, la sophrologie ne s’apprend pas « par cœur » comme une simple méthode que l’on peut restituer, mais se vit en tant qu’expérience, se découvre de l’intérieur. Si pour certains la sophrologie n’est qu’une technique de relaxation, c’est qu’ils sont passés à côté de son essence première. En effet, l’intérêt premier de la sophrologie est bien de posséder des méthodes capables d’induire des phénomènes que l’on peut expérimenter et répéter. C’est un processus d’entraînement existentiel débouchant sur une nouvelle quotidienneté et une conscience différente. Ces techniques n’aboutissent pas à des croyances ou à des dogmes formels mais à un processus de dévoilement de la conscience humaine, laissant à chacun son libre arbitre. La sophrologie est ouverture, tolérance.
La Sophrologie, victime de son succès, a vite été mise à toutes les sauces du “ new-age ”, perdant très souvent son aspect philosophique et surtout existentiel. Le terme Sophrologie étant tombé dans le domaine public, Caycedo ne put fin des années 80 défendre l’authenticité de sa science qu’au départ d’une nouvelle appellation : la Sophrologie Caycedienne, cette fois déposée, afin de mieux garantir la diffusion et le sérieux de son enseignement.